Tous les articles par rvb

Batisse et Zabelle au Ministère

La revue Batisse et Zabelle au Ministère a été composée en mars 1946. On n’a pas retrouvé trace de sa représentation mais on sait que l’acte II a servi de base à la revue Bouche qui rit que l’auteur Charles Cojez, a fait représenter au théâtre municipal de Boulogne-sur-mer le 30 mai 1946.

L’auteur y met en scène les difficultés qui furent celles de la reconstruction de Boulogne-sur-mer après les bombardements intenses que la ville eut à subir durant la seconde guerre mondiale.

Si le rire et les chants sont au rendez-vous comme il se doit dans toute revue locale,  place n’en est pas moins faite aux polémiques qui présidèrent au choix d’un plan de reconstruction et aux difficultés de vie des Boulonnais pendant cette époque.

 

Batisse et Zabelle Millionnaires

 

La revue patoisante Batisse et Zabelle Millionnaires a été représentée pour la première fois dans la salle de l’Eden Salon à Boulogne-sur-mer le 28 janvier 1934.

L’auteur, Charles Cojez, y met en scène les deux mascottes boulonnaises en prise avec les difficultés financières consécutives  à la crise économique de 1929. Heureusement la chance leur sourit sous la forme d’un billet gagnant de la loterie nationale.  Toutefois, on le sait, l’argent ne fait pas le bonheur.  Le couple l’apprend à ses dépends. Pourtant tout est bien qui finit bien. 

Cette revue se fait l’écho de l’actualité qui est celle de l’affaire Stavisky, de la proposition des Socialistes et des Syndicats de nationaliser les banques, et du succès grandissant de la Loterie Nationale.

 

Georges Feydeau, le maître du vaudeville

 

Renaissance du Vieux-Boulogne présente

GEORGES FEYDEAU, LE MAÎTRE DU VAUDEVILLE

Une conférence de Dominique Ghesquière

Dans la mémoire collective, le nom de Feydeau évoque aussitôt le décor d’un appartement parisien cossu, au style Belle Époque, au milieu duquel s’animent des personnages coiffés et habillés élégamment, selon cette mode si caractéristique d’alors, en se lançant au visage des phrases remplies de faux-semblants dans le but de sauver les apparences : car tout est là … Il faut maintenir, coûte que coûte, cette image irréprochable et sans nuages du couple d’alors, l’archétype d’un tableau bourgeois dans tout l’aspect superficiel du mot… Mais en y regardant de plus près, ce vernis finit par se craqueler, c’est son défaut, comme ceux, si nombreux, des personnages représentés… Et là intervient Feydeau, avec son œil observateur et sa palette de bons mots, brossant leurs défauts, mais en les exagérant, en les mettant en lumière, les caricaturant, les rendant absurdes, sinon irrésistibles par effet de creux, face à leur contexte si rigoureux et si rangé, tout au moins… d’aspect.

Oui, c’est d’un auteur de théâtre dont il s’agit, et non d’un peintre… Quoi qu’à l’instar d’une toile, une scène jouée sur les planches, peut se dépeindre de la même manière, avec des nuances de raillerie teintées de sagacité se colorant même jusqu’au cynisme afin de déclencher le rire ; en cela Feydeau excelle par sa savante mécanique qui en provoque l’éclat, et de manière calculée. Pourtant, s’il hésita un jour, pour sa carrière, entre la plume et le pinceau, il préféra finalement les répliques vives aux natures mortes … Et c’est sans parler de ses nombreux monologues si subtils, écrits pour être interprétés par son grand ami Coquelin Cadet … Quel artiste que ce Feydeau ! Quelle imagination pour emmêler et démêler avec verve ses intrigues les plus tordues ! Quel talent que de parvenir à faire s’esclaffer des salles entières durant plus de trente ans. Mais lui, s’amusait-il de ses quiproquos échevelés ? De qui peut-il tenir cette personnalité ? De son père ? Qui était-il ? Qui était sa mère ? Quelle fut la vie de Feydeau ? Comment fut son couple ? Quelle fut la fin de cet homme de théâtre étonnant ? Les réponses à ces questions vous surprendront peut-être, d’autant que Feydeau avait connu notre région et notre ville de Boulogne en des circonstances bien particulières… Alors, si la curiosité vous pousse, venez découvrir le Maître du vaudeville français :

Vendredi 5 décembre à 18 heures,

à l’espace culturel La Chapelle – Université du Littoral

21, Rue Saint-Louis

Boulogne

Entrée libre